sábado, fevereiro 12, 2005
Mon rêve familier
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon coeur, transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse ? - Je l'ignore.
Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.
Paul Verlaine
Subscrever:
Enviar feedback (Atom)
8 comentários:
Avant que tu ne t'en ailles
Avant que tu ne t'en ailles,
Pâle étoile du matin,
- Mille cailles
Chantent, chantent dans le thym. -
Tourne devers le poète,
Dont les yeux sont pleins d'amour;
- L'alouette
Monte au ciel avec le jour. -
Tourne ton regard que noie
L'aurore dans son azur;
- Quelle joie
Parmi les champs de blé mûr ! -
Puis fais luire ma pensée
Là-bas - bien loin, oh, bien loin !
- La rosée
Gaîment brille sur le foin. -
Dans le doux rêve où s'agite
Ma mie endormie encor...
- Vite, vite,
Car voici le soleil d'or. -
Paul VERLAINE
La bonne chanson
Não há mulher mais bonita que a do nosso sonho!
Este rebaixamento humilhante do nível da campanha eleitoral nunca poderia ter acontecido. Antes ela tivesse sido tão luminosa como o poema de Verlaine.
L'important c'est la rose, toujours la rose...
Joe Dassin: A toi (1976)
À toi
À la façon que tu as d'être belle
À la façon que tu as d'être à moi
À tes mots tendres un peu artificiels
Quelquefois
À toi
À la petite fille que tu étais
À celle que tu es encore souvent
À ton passé, à tes secrets
À tes anciens princes charmants
À la vie, à l'amour
À nos nuits, à nos jours
à l'éternel retour de la chance
À l'enfant qui viendra
Qui nous ressemblera
Qui sera à la fois toi et moi
À moi
À la folie dont tu es la raison
À mes colères sans savoir pourquoi
À mes silences et à mes trahisons
Quelquefois
À moi
Au temps que j'ai passé à te chercher
Aux qualités dont tu te moques bien
Aux défauts que je t'ai cachés
À mes idées de baladin
À la vie, à l'amour
À nos nuits, à nos jours
À l'éternel retour de la chance
À l'enfant qui viendra
Qui nous ressemblera
Qui sera à la fois toi et moi
À nous
Aux souvenirs que nous allons nous faire
À l'avenir et au présent surtout
À la santé de cette vieille terre
Qui s'en fout
À nous
À nos espoirs et à nos illusions
À notre prochain premier rendez-vous
À la santé de ces millions d'amoureux
Qui sont comme nous
À toi
À la façon que tu as d'être belle
À la façon que tu as d'être à moi
À tes mots tendres un peu artificiels
Quelquefois
À toi
À la petite fille que tu étais
À celle que tu es encore souvent
À ton passé, à tes secrets
À tes anciens princes charmants
Un ami vif vint à la dame morte,
Et par prière il la cuida tenter
De le vouloir aimer de même sorte,
Puis la pressa juqu'à la tourmenter ;
Mais mot ne dit, donc, pour se contenter,
Il essaya de l'embrasser au corps.
Contrainte fut la Dame dire alors :
" Je vous requiers, ô Ami importun,
Laissez les morts ensevelir les morts,
Car morte suis pour tous, sinon pour un. "
Marguerite de NAVARRE
Un ami vif vint à la dame morte
Uma mulher que é sempre a mesma e sempre outra. No dia em que desaparecer dos nossos sonhos, ensina o Pierre das Invasões Bárbaras, estamos mortos.
Enviar um comentário